La conférence nationale gibier d’eau s’est tenue à Paris le 9 mai à l’initiative de la Fédération Nationale des Chasseurs.
A la demande du Président Bernard Baudin, l’ensemble des Fédérations Départementales de chasseurs a sollicité leurs associations locales représentatives de la chasse au gibier d’eau pour participer à cette conférence et faire entendre leur point de vue.
La matinée a d’abord été consacrée à un état des lieux sans concession sur la situation juridique, scientifique et politique.
Des interventions des juristes on retiendra essentiellement qu’après de longues années de blocage doctrinal, les récentes décisions du Conseil d’Etat mettent en évidence que des données scientifiques nouvelles pourraient faire évoluer positivement la situation. Cela conforte la FNC dans sa stratégie de renforcement du programme d’étude scientifique mené avec ses partenaires sur le gibier d’eau.
Des interventions des scientifiques, on retiendra :
– La possibilité de reconquérir certaines espèces et périodes de chasse sur la seule base d’études scientifiques,
– La nécessité de poursuivre les études sur le dérangement et la confusion des espèces,
– La nécessité pour les chasseurs de prendre la responsabilité de la gestion des espaces protégés et réserves.
Au plan politique, chacun a reconnu la contribution essentielle de la FACE et de la FNC pour influencer au quotidien les décideurs politiques, tant européens que nationaux.
A travers les travaux des trois ateliers s’est dégagée une grande convergence entre les responsables d’associations locales de chasseurs de gibier d’eau et les dirigeants des instances cynégétiques nationales et européennes, sur les priorités du plan d’actions.
L’offensive unitaire qui doit maintenant être conduite portera en conséquence sur :
– La négociation urgente d’un plan de gestion sur les trois pays concernés par l’oie cendrée (Hollande, Belgique, France),
– Une approche régionale biogéographique des dates de chasse et des espèces chassables,
– L’accélération du programme de recherche et de collecte de données sur les principales espèces de gibier d’eau.
Pour cela, trois opportunités seront exploitées dans les prochains mois :
– L’élection du nouveau Parlement européen,
– La mise en place de la nouvelle Commission européenne,
– Le prochain débat en France sur la loi Biodiversité.
Dans sa conclusion, le président Bernard Baudin s’est félicité que des orientations concrètes aient pu être dégagées, tant des interventions que des ateliers. Remerciant l’ensemble des participants, il a indiqué que ces orientations ne resteront pas lettre morte, mais seront traduites en plans d’actions.
Il s’est engagé à ce que, dès l’année prochaine, un point d’étape puisse être réalisé sur les engagements de cette fructueuse journée.
Source: fdc33